Le projet mené à bien au cœur du Neuhof abouti à la construction d’un nouveau morceau de quartier, érigé sur l’emplacement d’un immeuble des années 1970 appelé le « Y ».
Soucieuse de proposer une variété de modes d’habiter qui stimule la mixité urbaine, la SOMCO a invité quatre concepteurs (DeA architectes, Kühn Lehmann, H. Klein et Richter architectes) à ne pas se fixer d’autres règles que celles du respect du nombre de logements, des réglementations et du budget, dans une démarche expérimentale et avec l’idée que puissent émerger de nouvelles typologies, des logements différents …

Un plan d’ensemble a été élaboré, s’appuyant autant sur la morphologie du bâti existant conservé que sur la logique parcelle agricole historique du site, privilégiant la possibilité d’appropriation du quartier par les habitants et la gestion des stationnements. Une série de principes architecturaux ont également été fixés : un gabarit d’immeuble permettant les logements traversants, de généreux espaces extérieurs, une possibilité de circulations verticales simples et ouvertes sur l’extérieur.

Le bâtiment « B » est situé au centre de la première phase du projet d’ensemble. Cette position entre-deux est à l’origine d’une proposition originale : un immeuble sans avant ni arrière, qui présente des entrées de logements et autant d’adresses sur ses deux plus grandes façades.
En individualisant ainsi chaque accès et en développant tous les grands appartements sur deux niveaux (en duplex, soit montants, soit descendants), le projet leur confère un caractère privatif de petite maison, dont les extensions extérieures changent selon les niveaux : jardins et jardinets au rez-de-chaussée, balcons puis grandes terrasses aux étages supérieurs.
La superposition de tous les escaliers (privatifs ou communs) participe d’un schéma structurel rationnel, qui permet aux logements de profiter pleinement de leur situation traversante en offrant des espaces ventilés et baignés de lumière qui s’étirent d’une façade à l’autre et présentent des surfaces habitables très supérieures au logement social standardisé.