« À la limite d’une ZAC et d’une zone industrielle et à proximité d’un hôpital, le projet prend place sur un terrain pentu offrant de belles vues lointaines sur le grand paysage en contraste avec les vues proches qui donnent sur un ensemble urbain hétérogène. En partie haute au sud, le site s’ouvre sur les champs. En aval, une grande courbure embrasse le paysage lointain, l’horizon et la ville. En amont, les unités d’hébergement fabriquent une intériorité à l’échelle plus domestique, ancrée dans un verger de pommiers et de poiriers.
L’EHPAD épouse la topographie et profite de la pente pour superposer les fonctions du programme, et leur offrir des prolongations extérieures contrastées et adaptées aux besoins des résidents, du personnel et des visiteurs. Le rez-de-chaussée prolonge le parvis relié à la ville et au centre hospitalier voisin. Le rez-de-jardin, quant à lui, entre de plain-pied avec le verger au sud, dédié à la promenade, au jardinage, au jeu, à la contemplation. A l’étage, les unités de vie disposent de grandes terrasses. Animé d’une fresque de l’artiste Nathalie Siegfried, le hall se développe sur trois niveaux, accueille un grand escalier qui relie le parvis au jardin et se retourne vers le grand paysage. Les parcours intérieurs sont conçus comme des promenades, éclairées naturellement et rythmées par des vues contrastées. » Karine Dana pour D’A n°262